L'aventure néo-zélandaise de Maël, en formation d’ingénieur Mécatronique et systèmes embarqués
Maël, pouvez-vous nous parler de votre parcours jusqu'à présent ? Pourquoi le secteur de l’industrie ?
Après un bac scientifique, je me suis orienté vers une licence de mathématiques, mais je ne me sentais pas épanoui dans cette filière, j’ai donc décidé d’arrêter au début de la 3e année. Après un an passé à enchainer des petits boulots dans le BTP et l’industrie, je suis rentré en BTS Conception et Réalisation de Systèmes Automatiques (CRSA) au Pôle formation Nouvelle-Aquitaine à la rentrée 2020. Quelques mois plus tard, j’ai intégré en tant qu’apprenti l’entreprise S.E.A Sarl, spécialisée dans l’automatisme industriel.
Ma principale motivation pour intégrer l’industrie était initialement un intérêt pour les domaines techniques. Même si c’est toujours le cas, je suis également motivé par la très mauvaise expérience que j’ai eu en travaillant à la chaîne dans une usine, à faire les mêmes gestes en boucles de dix secondes, qui auraient pu être fait par une machine. C’était un travail épuisant physiquement et mentalement, et aujourd’hui mon activité permet de réduire le besoin pour ce type de postes, et donc les problèmes de santé et la souffrance qui vont avec.
En quoi consiste votre formation au Pôle formation ?
Je suis actuellement en formation d’ingénieur Mécatronique et systèmes embarqués, en partenariat avec l’Ecole Supérieure des Technologies Industrielles Avancées (ESTIA). La mécatronique, c’est une spécialité vaste à la croisée de la mécanique, de l’électronique et de l’informatique. L’ingénieur en mécatronique n’est un expert d’aucun de ces trois domaines, mais doit être capable de les faire fonctionner en harmonie dans un système complexe. Il s’agit d’une formation en alternance, que j’effectue toujours avec S.E.A. Ma mission en entreprise consiste à concevoir des solutions d’automatisation pour des clients dans des domaines d’activités très variés allant de l’agro-alimentaire à l’aérospatial.
Comment avez-vous entendu parler du Pôle formation Nouvelle-Aquitaine à Bruges ?
Via parcoursup lorsque je cherchais à me réorienter après avoir arrêté ma licence de mathématiques, pour le BTS CRSA.
Que faites-vous actuellement en Nouvelle-Zélande ?
Je suis en stage pour une période de 3 mois à l’université d’Auckland au sein du Creative Design for Additive Manufacturing lab. Il s’agit d’un laboratoire spécialisé dans l’impression 3D qui applique cette technologie à des sujets très variés allant de l’industrie lourde à la réalisation artistique.
Ma mission principale consiste à utiliser un bras robot industriel pour imprimer des pièces de grande taille, et à fournir un ensemble d’outils et de documentations qui permettront l’utilisation du robot de la manière la plus simple possible. J’ai également des missions secondaires assez variées qui vont de la conception de pièces à des travaux manuels.
Qu’avez-vous appris de cette expérience ?
La fabrication additive est un domaine qui m’intéresse énormément, et j’ai ici l’opportunité d’apprendre à utiliser des machines auxquelles je n’aurais pas accès autrement, ce qui est une source d'expérience énorme. J'apprends également à tirer le maximum de cette méthode de fabrication : quand l’appliquer, comment concevoir des pièces adaptées à ce procédé, avec des experts dans le domaine. Au-delà de l’aspect technique, c’est une occasion de découvrir le monde de la recherche académique, qui a des contraintes et des méthodes bien différentes de celles de l’industrie auxquelles je suis habitué. Ce stage me permet également de découvrir la culture néo-zélandaise et la vie en dehors de la France.
Quelles compétences ou qualités personnelles sont essentielles dans votre domaine d’activité ?
La curiosité et la persévérance. Toujours chercher à comprendre comment fonctionnent les choses et ne pas avoir peur de poser des questions. Ne pas se décourager lorsque les choses ne fonctionnent pas, et continuer de chercher des solutions jusqu’à ce qu’elles fonctionnent.
Quels sont vos projets après cette formation ?
Je n’ai pas encore pris de décision. Je pense que j’aurais beaucoup de possibilités : continuer de travailler pour mon entreprise, en trouver une autre en France ou à l’étranger, continuer les études… J’ai encore un an et demi pour répondre à cette question.
Que pourriez-vous dire à des jeunes pour les encourager à poursuivre la même voie que vous ?
N’ayez pas peur de vous lancer dans des projets à long terme, même si le but paraît lointain. Le plus dur, c’est de commencer. Ensuite tout s'enchaîne vite.